Claudie Giauffer, vous habitez et travaillez en Corse et vous avez repris le chemin de l’Université pour étudier l’Histoire de l’Art. Vous êtes inscrite à Lille et votre mémoire de Master 1 recherche porte sur la Chapelle du Carmel de Saint-Saulve !!! Comment en êtes-vous arrivée là?
- C’est en lisant l’ouvrage paru en 2007 « Architecture Religieuse au XXe siècle, Quel patrimoine ? », de Céline FREMAUX, que je découvre une photographie de la Chapelle du Carmel de Saint Saulve dans le Nord. Sa thèse de doctorat s’attachait déjà à l’étude des églises du Nord Pas-de-Calais. Elle reste une référence pour ma réflexion et va m’accompagner tout au long de mon travail de recherche.
Sur place au Carmel de Saint-Saulve, quelle est votre première impression ?
- Extérieurement la Chapelle du Carmel de Saint-Saulve est une sculpture qu’on ne peut comprendre ni saisir d’un seul coup d’œil. Les volumes dialoguent entre eux et irradient d’une intense densité.
La découverte de la Chapelle du Carmel me fait penser à une phrase de Stendhal. Quand il vit pour la première fois le dôme de Saint Pierre à Rome, le critique DELESCLUZE qui l’accompagnait, lui demanda : « A quoi cela est-il bon ? », et Stendhal répondit : « A faire battre le cœur quand on l’aperçoit de loin. »
De la Corse au Nord, de Lille à Aix-en-Provence, de Paris à Orléans, à force de pugnacité, de coups de fil, de rencontres et consultations d’archives spécialisées le puzzle se reconstitue : naissance du projet, constitution de l’équipe de maîtrise d’œuvre, matériaux, techniques novatrices employées, pistes finalement abandonnées, … jusqu’à la réalisation actuelle.
Un travail riche et éclairant qui n’a pas volé sa mention très bien…dignement fêtée avec la communauté.
Merci Claudie Giauffer pour ce beau parcours en votre compagnie.